Si vous avez des moutons et vous utilisez leurs toisons pour le filage, il est évident que la qualité de les fibres...

Le dilemme du tondeur de moutons (et du fileur de laine)
Si vous avez des moutons et vous utilisez leurs toisons pour le filage, il est évident que la qualité de les fibres ait une importance majeure pour vous.
Si on attend trop long temps avant de tondre, la laine commence à feutrer et on perd quantité de fibres qui se trouvent attachées en tant que jolis petits drapeaux aux buissons et poteaux de clôture. C'est normal - il commence à avoir de jours avec des températures élevés et les moutons commencent à avoir chaud dans leurs manteaux d'hiver ! Du coup ils se frottent, grattent, mordent pour se débarasser de tous ces poils sur leur dos. C'est peut-être un atavisme des jours ou la pousse des poils était encore saisonnière chez les moutons. Il existe encore des races qui muent (partiellement), comme les Shetland. Mais les croisements et sélections pour obtenir un maximum de laine ont fini par obtenir une croisssance permanente de la laine.
J'élève des Shetlands, mais mes moutons ne muent pas complètement. Le "rooing", prélever la toison en épluchant doucement le mouton avec les doigts, ne fonctionne pas avec eux, à l'exception de quelques touffes. Et en plus, si j'attends vraiment assez long temps, la toison est déjà très abîmée, feutrée et sale.
Il vient alors le moment où il faut trancher - tondre tôt et avoir une bonne laine ou attendre et risquer d'en perdre quantité.
Mon choix : comme je n'ai pas de bergerie où les moutons pourraient s'abriter du froid et de l'humidité, la question ne se pose pas vraiment pour moi : j'attents les Saint Glaces en mai avant de tondre. Et je grince les dents quand je dois écarter les parties normalement les plus douces et les mettre sur le tas qui va finir en paillage dans le potager...
Laissez votre commentaire