Les cendres de bois, contiennent beaucoup de potasse. La potasse est un très bon agent de lavage ; de plus, c’est un puissant engrais. En sortant de la machine à laver, les eaux grises peuvent alors servir à arroser votre jardin, pas besoin de passer par une fosse septique ou autre épuration.
Comme nous chauffons au bois, il y a toujours plus qu’assez de cendres pendant la saison froide. Nous les stockons alors dans une grande poubelle, pour en avoir à disposition aussi pendant l’été.
Nous fabriquons la lessive au fur et à mesure de nos besoins. Filtré et stocké dans des bidons en plastique, le liquide peut être gardé au moins 2 mois (je n’ai pas essayé de le garder plus long temps).
La lessive est assez agressive et attaque la peau. Pour le lavage à la main, je préfère utiliser du savon à l’huile d’olives, aussi faite maison ; sinon il faudrait mettre des gants en caoutchouc.
Je ne trouve pas que le linge en souffre, nous utilisons la lessive aux cendres pour tout notre linge, y compris les langes de notre bébé.
Pour éviter que le linge soit trop rêche après séchage, on peut mettre du vinaigre blanc dans le bac à assouplissant. Ça neutralisera aussi des éventuels restes de lessive dans le linge, au cas où votre machine ne rince pas suffisamment bien.
Si vous voulez parfumer votre linge, vous pouvez ajouter de l’hydrolat ou des eaux florales au vinaigre ; personnellement, je trouve ça inutile. Sécher le linge dehors au soleil donne le meilleur parfum « du propre » au linge, selon moi.
Si vous trouvez une odeur « de vieille chaussette » à votre linge en la sortant de la machine, c’est probablement que vous surchargez le tambour, ce qui fait que le linge n’est pas suffisamment malaxé pendant le lavage.
La recette
Tamiser les cendres, pour en enlever les petits morceaux de charbon. S’il en reste, ce n’est pas grave ; n’ayez pas peur, votre drap blanc ne va pas sortir noir de la machine pour autant !
J’utilise un tamis de maçonnerie 2 mm pour cela. Tamiser les cendres fait beaucoup de poussière, faites-le dehors et regardez d’abord d’où vient le vent…
Remplissez un seau en plastique à environ 3/4 des cendres tamisés, sans tasser. Puis remplissez d’eau, de préférence d’eau de pluie (non calcaire et plus douce), en remuant pour mettre toutes les particules de cendre en suspension.
Couvrez (pour éviter que des insectes s’y noient ou que des feuilles tombent dedans) et laissez reposer pendant 3-5 jours. Remuez 1-2 fois par jour et remettez le couvercle.
Le liquide devient visqueux. Quand vous pensez que c’est prêt, le dernier jour ne remuez pas, pour ne pas remettre les cendres en suspension.
Filtrez à travers un tissu (un vieux drap fait parfaitement l’affaire), en portant des gants pour protéger vos mains. Le tissu se bouche assez vite et doit être rincé à l’eau de temps en temps – d’où l’utilité des gants.
Versez doucement, pour laisser les cendres au fond du seau ; ne prélevez que le liquide jaune et limpide. L’eau trouble peut toujours servir d’engrais, je le verse dans un arrosoir, pour l’utiliser dilué à 10% dans le potager.
Je n’ai pas encore trouvé une vraiment bonne utilisation pour les cendres restants au fond du seau. Ils contiennent encore beaucoup de potasse, probablement faut-il éviter d’en mettre trop à un seul endroit. C’est très inerte comme matière ; pour l’instant je les mets dans les gravats que j’utilise pour des fondations de maçonnerie.
Si vous avez une bonne idée comment valoriser ces résidus, je suis à l’écoute !